Au neuvième siècle, le nord-ouest de l'Europe fut victime des invasions de guerriers nordiques (Scandinaves, Danois) qui débarquèrent sur les côtes de l'Angleterre, de l'Irlande, de la France, et de la Belgique (alors connue sous le nom de Francie en Francique et Valland en vieux norrois). Même si l'Europe jouissait de la paix depuis la chute de l'Empire romain et disposait de peu de fortifications au-delà des frontières de l'empire, la Flandre de cette période, « dont les limites correspondaient approximativement aux provinces belges actuelles de Flandre-Occidentale et de Flandre-Orientale, à l’ouest de la province de Hainaut (pays de Tournai et Mouscron), à la province d’Anvers située à l’ouest de l’Escaut, la Flandre zélandaise et la région historique de Flandre française (région de Lille, Douai, Dunkerque…) » (Wikipédia), n'a pas échappé à l'invasion normande. Son littoral n'était alors qu'un grand estuaire, et on peut supposer qu'il était pauvre et n'était pas une cible majeure des raids vikings, mais il permettait l'accès à de riches monastères via ses rivières (la Aa, l'Iser, et l'Escaut) et ses villes épiscopales. L'ancien réseau routier offre également aux envahisseurs d'énormes possibilités de traverser notre région.