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Les cultures
néolithiques du
nord-ouest de l'Europe

Le nouvel âge de pierre ou « Néolithique » dans le nord de la France et Belgique

5100-4700 av. J.-C est la fin des traditions danubiennes dans le Néolithique du Bassin parisien et de la Belgique nous sommes alors dans la période rubané.

Les périodes sont nommées selon les artéfacts ou de la région dans la quelle les découvertes ont été considérées comme à la base de la culture en question.

Le courant danubien qu'est-ce que c'est ? Pour simplifier, c'est le chemin pris par les hommes et femmes dans l'expansion de leur culture.

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Quelles sont les changements majeurs du passage au néolithique

La fin du nomadisme
Les nouvelles activités
Le début des différences sociales
La transformation des paysages
Le changement de monde divin

Culture Rubané : Vers 5 500 à 4 700 ans av. J.-C

Le nord de France et la Belgique dont les habitats du Rubané et du groupe de Blicquy dans le Hainaut.

La découverte récente de plusieurs gisements datés du Néolithique ancien dans l’extrême Nord de la France s’est faite dans une région où cette période n’était pas attestée. Les dix sites présentés ici, sont tous datés de l’horizon chrono-culturel Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain (BVSG) et sont implantés dans un secteur géographique compris entre les vallées de l’Oise à l’est, de la Somme au sud et des rivages de la Manche/Mer du Nord au nord-ouest. Cet effectif faible est aussi tardif pour un premier néolithique comparé aux occupations rubanées reconnues, dans le Hainaut belge ou le Bassin parisien, plus importantes mais aussi plus anciennes de quelques siècles. La synthèse des études a permis de préciser le cadre typo-chronologique de ces occupations à l’aide d’approches techno-fonctionnelles sur les différents mobiliers en les mettant en parallèle avec les mesures radiocarbone. Les comparaisons avec les sites du Néolithique ancien du Bassin parisien et de Belgique viendront alimenter la discussion sur les liens entretenus entre les différentes régions et permettront finalement de revenir sur les apports de ces sites dans l'étude plus générale des axes régionaux de colonisation néolithique rubanés et BVSG. „

« Praud, Ivan, Françoise Bostyn, Nicolas Cayol, Marie-France Dietsch-Sellami, Caroline Hamon, Yves Lanchon, et Nathalie Vandamme. « Les premières occupations du Néolithique ancien dans le Nord-Ouest de la France ». Gallia Préhistoire, no 58 (1 décembre 2018): 139‑215. https://doi.org/10.4000/galliap.891. »

Aires culturelles du Rubané final

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Carte :

points noirs sur fond gris foncé, d’après Bostyn à paraître b) et du Blicquy-Villeneuve-Saint-Germain (points orange sur fond gris clair) ainsi que les aires d’implantation du Rubané du Nord-Ouest en Belgique et en AlsaceListe des sites présentés dans cet article : BLH : Boves « les Longues Haies (80), SRM : Sancourt « Grande rue, rue du Moulin » (80), ECM : Amiens « Étouvie » (80), LQ : Languevoisin-Quiquery (80), BSB : Blangy-sur-Bresle (76), VCL : Vermand (02), VCB : Vitry-en-Artois (62), LSL : Loison-sous-Lens (62), NSL : Noyelles-sous-Lens (62), VLV : Valenciennes « Le Vignoble » (59)

‟ Caractéristiques de la culture rubanée Compte tenu de l'absence d'informations écrites pour les sociétés préhistoriques, on ne peut associer des régions à la même culture qu'à partir de la similitude constatée entre objets et vestiges archéologiques. Ces cultures peuvent être définies à partir d'objets caractéristiques (céramique, industrie lithique, statuettes…), de l'habitat (maison, village, territoire) et des pratiques funéraires (sépulture, objets, position du corps…). La céramique Rien ne sert de produire légumes et céréales si on ne peut les conserver pour les périodes les plus difficiles. Pour la conservation des réserves alimentaires et pour le transport de l'eau, les agriculteurs sédentaires fabriquent de remarquables poteries de terre cuite qu'ils décorent en y dessinant des rubans, d'où le qualificatif de « rubanée » donné à cette civilisation. Deux types de céramiques sont présents dans la culture du rubané : la céramique grossière (gros vases avec peu de détails sans doute modelés rapidement) et la céramique fine (petits vases bien lissés avec une bonne finition et portant des décors incisés). Le motif en ruban incisé peut porter un remplissage d'incisions au poinçon. Certaines céramiques présentent des représentations anthropomorphes modelées en relief. Il existe dans les régions à Rubané des céramiques qui bien que contemporaines du LBK (civilisation rubanée), sont qualifiées d'étrangères, ou non-rubanées. On a défini deux styles particuliers : le style de la Hoguette (céramique de forme ovulaire que l'on trouve surtout en Allemagne actuelle) et le style de Limbourg, plus récent (céramique de forme plus plate, présente en Belgique, aux Pays-Bas et dans le bassin parisien). Il pourrait s'agir de vases fabriqués par d'autres groupes, notamment les chasseurs-cueilleurs qui auraient été en contact avec les sociétés agricoles, mais ceci reste à démontrer. „

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« Culture rubanée ». In Wikipédia, 9 octobre 2021. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Culture_ruban%C3%A9e&oldid=187015778.

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Vers 5000 av. J.-C. Différents outils dont, au milieu, une fossile pour moissonner (Musée historique du Palatinat, Spire). Les types d'outils et leur méthode de fabrication se retrouvent dans tout le Rubané Européen, avec néanmoins quelques variantes selon les régions. Il sont en silex pour les outils taillés, ou en roches volcaniques ou métamorphiques pour les outils polis. La fabrication d’outils en pierre est déjà présente plus tôt dans l’histoire humaine mais des techniques différentes selon les périodes.

L’habitat

Vers 5000 av. J.-C. Différents outils dont, au milieu, une fossile pour moissonner (Musée historique du Palatinat, Spire). Les types d'outils et leur méthode de fabrication se retrouvent dans tout le Rubané Européen, avec néanmoins quelques variantes selon les régions. Il sont en silex pour les outils taillés, ou en roches volcaniques ou métamorphiques pour les outils polis. La fabrication d’outils en pierre est déjà présente plus tôt dans l’histoire humaine mais des techniques différentes selon les périodes.

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Plan schématique d'une maison rubanée du site de Cuiry-lès-Chaudardes.

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Image venant du site du parc archéologique de Samare : https://www.samara.fr/les-reconstitutions-dhabitats

Les maisons de ces agriculteurs sédentaires sont bien connues par les fouilles de sites tels que celui de Cuiry-lès-Chaudardes dans le département français de l'Aisne, l'un des seuls qui ait été entièrement fouillé, le site de Bylany en République tchèque et le site de Langweiler (commune de Aldenhoven) en Allemagne.


Reconstitution d'une maison du rubané.

Rectangulaires ou trapézoïdales elles ont une longueur comprise entre 10 et 47 mètres mais la taille dépend de la fonction du bâtiment. Les maisons sont bâties à partir de cinq rangées intérieures de trois poteaux de vingt à cinquante centimètres de diamètre appelés « tierces » allant d'un long côté à l'autre, alignés sur trois files allant d'un petit côté à l'autre.

Il existe parfois un doublement des poteaux dans la partie frontale des maisons : il pourrait s'agir d'un renforcement des poteaux porteurs pour soutenir un étage servant de grenier. Les maisons comportent plusieurs pièces. Elles ont des murs en clayonnage recouverts de torchis et sont recouvertes par un toit pentu de paille. Plusieurs familles pouvaient y habiter. L'orientation des maisons n'est pas aléatoire : en Europe de l'Est, elles sont orientées nord-sud, et plus on va vers l'ouest plus les maisons s'orientent progressivement est-ouest. Cette orientation est peut-être due à la direction des vents ; mais il est possible que ce soit une autre raison actuellement inconnue (les sépultures sont orientées de la même façon).

Dans les villages rubanés, de nombreuses fosses sont présentes et relèvent de deux systèmes : les fosses latérales qui longent les bâtiments (en France notamment) et les fosses isolées à environ 25 mètres des maisons (surtout en Allemagne). La fonction primaire de ces fosses est l'utilisation de la terre creusée en torchis pour construire les murs des maisons, puis les fosses sont utilisées comme dépotoir pour les déchets alimentaires (os), les silex dont on n'a plus besoin et les céramiques inutilisables (ce qui a permis de nous renseigner sur l'alimentation et la culture céramique des habitants). Les concentrations d'objets à des endroits particuliers des fosses nous permet aussi de nous renseigner sur les ouvertures éventuelles des maisons, des différentes fonctions de chaque partie des maisons. Des foyers culinaires étaient probablement présents à l'entrée des maisons, comme en témoigne la concentration d'os brûlés trouvés dans les fosses à ce niveau. Les fosses renseignent également sur les règles de voisinages : lorsqu'il y a deux maisons côte-à-côte, les déchets sont rejetés de l'autre côté.

Les superficies des villages peuvent aller de 1 à 30 hectares ; leur taille dépend de la durée d'occupation du site et de l'environnement, donc des ressources disponibles. La plupart des villages importants comportent plusieurs phases d'habitats, l'évolution du décor céramique sont donc comme nous le voyons encore actuellement des bâtiments qui suivent les modes et techniques du moment. Ces phases d'habitats sont souvent séparées par les phases d'abandons du site qui durent en général plus longtemps. À titre d'exemple, le site de Bylany qui a été habité de 5500 à 5000 ans av. J.-C. environ s'étend sur 10 hectares, avec approximativement 140 maisons pour chacune des 20 phases d'habitats (chaque phase d'habitat dure environ 15 ans pour ce site particulier).

Agropasteurs

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Ils cultivent et moissonnent des céréales le blé et l'orge dans de petits champs entourés de forêts, élèvent des moutons, des porcs et des bœufs, façonnent des poteries et construisent des maisons qui vont devenir des villages.

Fossile aux lames en silex sur manche et bois ou en os

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L'étude archéozoologique des restes d'ossements animaux contenus dans les fosses permet d'obtenir des informations relatives à l'alimentation des populations rubanées : 82 % des animaux consommés sont des animaux domestiques. Les rubanés privilégiaient les bovins, puis le mouton, la chèvre et le porc. Pour les 18 % restants, il s'agit d'animaux sauvages chassés, en particulier le sanglier, puis le cerf, le chevreuil et l'aurochs. Les autres animaux chassés sont beaucoup plus rares : il s'agissait peut-être de chasses de prestige ou destinées à l'acquisition de fourrure.

Des informations sur l'agriculture des rubanés sont également fournies par l'étude des graines calcinées trouvées sur les sites. On trouve deux variantes de blé, l'orge, des petits pois et des lentilles.

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Inhumation typique, bras et jambes fléchis, en position latérale gauche d'un squelette de la colonie de Herxheim bei Landau/Pfalz

Le site d'Alterhofen en Bavière a livré un cimetière du Rubané. On y a pratiqué l'incinération mais l'inhumation y est beaucoup plus fréquente. Les sépultures sont presque toutes individuelles et peu profondes et les corps sont placés en position fœtale le plus souvent. La tête est orientée à l'est avec le regard vers le sud. Les défunts étaient sans doute enterrés avec leurs vêtements ; on y trouve des objets de parure, quelques outils en pierre et en os, de la céramique, des lames d'herminettes et des petites flèches en silex chez les hommes. Les sépultures de femmes contiennent des objets de parure en coquillage (de Méditerranée, et particulièrement de la mer Égée, ce qui témoigne de contacts et relations d'échanges lointains).

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Les pointes de flèches et les lames sont présentes uniquement dans les sépultures masculines. Les activités de chasses et de coupe de bois étaient donc sûrement réservées aux hommes. Si ce n'est cette différence entre les sépultures de sexes opposés, rien n'indique de grandes différences de richesse entre individus. Il s'agissait donc d'une société plus ou moins égalitaire sans hiérarchisation nette.

En France septentrionale, les sépultures se trouvent surtout dans les villages. Certaines sont proches des fosses des maisons, en particulier les sépultures d'enfants, alors que d'autres, bien que dans les villages, ne sont pas particulièrement associées à une maison. On trouve parfois des regroupements de sépultures. Compte tenu du faible nombre de sépultures mises au jour en rapport à la population estimée, il se peut que les défunts n'aient pas été systématiquement enterrés et qu'une certaine sélection ait pu s'opérer.

Le site néolithique rubané d'Herxheim, proche de Spire, en Allemagne, a livré plusieurs dizaines de milliers de fragments d'ossements humains, correspondant à environ un millier d'individus décédés sur une cinquantaine d'années, autour de 5 000 ans avant notre ère. En 2008, Bruno Boulestin, du laboratoire d'anthropologie des populations du passé de l'université Bordeaux 1, a examiné les fragments provenant de l'une des fosses constituant le fossé d'enceinte : « Les preuves directes de cannibalisme sont impossibles à établir. Mais, ici, nous avons des gestes répétitifs, systématiques, qui concourent à faire penser que les cadavres ont été consommés. Les traces de cassures, d'incisions, de raclage, de mâchement, indiquent que les corps ont été démembrés, les tendons et les ligaments sectionnés, les chairs arrachées, les os rompus. Les vertèbres ont été découpées pour détacher les côtes, comme on le pratique en boucherie pour la « levée d'échine ». Les calottes crâniennes ont été découpées pour en extraire la cervelle. Les ossements les plus riches en tissus spongieux et en moelle, vertèbres et os courts, sont sous-représentés, signe qu'ils ont été prélevés ».

À ce stade des recherches, des hypothèses sont avancées pour expliquer cette pratique :

“Les traces d’actes de violence sont plus fréquentes au néolithique. Cette période est marquée par de nombreux changements de nature différente : environnementaux (réchauffement climatique), économiques (domestication des plantes puis des animaux, quête de nouveaux territoires, surplus et stockage de denrées), sociaux et sociétaux (sédentarisation, explosion démographique locale, apparition d’une élite et de castes) et, à la fin de cette période, de croyances (les déesses cèdent la place aux divinités masculines).

Dans plusieurs nécropoles, datées entre environ 8 000 et 6 500 ans avant le présent, la nature des armes utilisées (peu d’impacts de flèches) et les fragments de poteries associés aux corps attestent de conflits internes ou entre villages. Les victimes attestent d’un conflit lié à une crise (démographique, de gouvernance, épidémiologique) ou de la pratique de rites – funéraires, propitiatoires, expiatoires ou de fondation –, avec sacrifices humains suivis parfois de repas cannibaliques. 

Source : https://fr.unesco.org/courier/2020-1/origines-violence

Les origines ethniques des Rubanés

La culture de la céramique rubanée présente à la fois de nombreux éléments qui la relient aux cultures néolithiques plus anciennes des Balkans (notamment la culture de Starčevo) et d'Anatolie, une très forte discontinuité vis-à-vis des cultures de chasseurs-cueilleurs qui la précèdent, et un certain nombre de singularités. De ce fait, ses origines ont longtemps été débattues et ont fait l’objet de multiples théories. Depuis longtemps, il est considéré que l'essentiel des techniques néolithiques propres à la culture rubanée sont originaires du Proche-Orient en passant par les Balkans, mais la question de savoir s'il y a eu migration de populations ou simple diffusion culturelle a longtemps été l'objet d'âpres débats. Les développements récents de la génétique ont permis de résoudre en grande partie la question, tout en apportant une toute nouvelle compréhension de l'histoire du peuplement de l'Europe.

Pour la culture rubanée, Wolfgang Haak et son équipe ont mené deux études sur l'ADN mitochondrial, en 2005 et 2010. Sur les 24 individus étudiés en 2005, 18 avaient des haplogroupes mitochondriaux encore fréquents aujourd'hui en Europe (H ou V, T, K, J et U3), et 6 avaient un haplogroupe aujourd'hui rare (N1a). L'étude de 2010 a apporté 3 haplogroupes du chromosome Y (deux exemplaires de G2a et un de F).

Plusieurs études sur les chromosomes Y ont confirmé le modèle néolithique de l’expansion des premiers agriculteurs d'Anatolie, tandis que la plupart des études sur l'ADNmt et certaines études sur le chromosome Y ont proposé une continuité des lignées du Paléolithique supérieur. Les preuves contrastées de l'ADNmt et du chromosome Y ont été expliquées par des différences dans les scénarios d'évolution, tels que la migration biaisée par le sexe. Les données confirment l'homogénéité génétique des premiers agriculteurs européens sur une grande aire géographique.

Un document publié en 2007 par Burger et al. Indiquait que la variance génétique qui provoque la persistance de la lactase chez la plupart des Européens (-13,910*T) était rare ou absente chez les premiers agriculteurs d'Europe centrale. Une étude publiée par Yuval Itan en 2010 démontre clairement ce fait. Une étude publiée en 2009, aussi par Itan et al, suggère que la culture rubanée, qui précède la culture des vases à entonnoir de quelque 1 500 ans, était la culture dans laquelle ce trait a commencé à coévoluer avec la culture de production laitière.

« Culture rubanée ». In Wikipédia, 9 octobre 2021. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Culture_ruban%C3%A9e&oldid=187015778.

Culture de Michelsberg : Vers 4 400-4 300 ans av. J.-C. à 3 700-3 500 ans av. J.-C

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Dans le nord-est de la France, l'apparition de la culture du Michelsberg a été corrélée à des changements culturels majeurs et interprétée comme le résultat de l'implantation de nouveaux groupes originaires du bassin parisien. Au niveau régional, l'analyse du pool de gènes mitochondriaux de Gougenheim (Alsace) a permis de mettre en évidence une rupture génétique majeure associée à l'émergence du Michelsberg dans la région. Cette discontinuité génétique semble liée à de nouvelles affinités avec les agriculteurs du bassin parisien, en corrélation avec un héritage notable de chasseurs-cueilleurs.
Toutes les preuves recueillies soutiennent l'origine occidentale des groupes du Michelsberg et l'implication potentielle de cette migration dans la progression de l'héritage des chasseurs-cueilleurs du bassin de Paris vers l'Alsace / Allemagne de l'Ouest au début de la fin Néolithique. La résurgence de l'ascendance de chasseurs-cueilleurs semble ainsi se produire plus tôt en France qu'en Europe centrale où celle-ci ne sera évidente qu'à partir de la culture de Wartberg et de Bernburg vers 3 100 av. J.-C.

La transition culturelle que présente la culture de Michelsberg s'est accompagnée de l'expansion de pratiques funéraires particulières impliquant des inhumations dans des fosses circulaires et des individus en position « non conventionnelle » (déposés dans les fosses sans aucun traitement particulier). Si le statut de ces individus a été fortement débattu, l'hypothèse du sacrifice a été retenue pour le site de Gougenheim (Alsace). Au niveau local, l'étude génétique note des différences dans le pool génétique maternel des individus dans des positions « conventionnelles » et celles désignées comme « non conventionnelles ».
Les sépultures de la culture Michelsberg sont relativement rares et il n'y a aucune indication de l'existence de cimetières organisés contrairement aux précédentes cultures rubanée et de Rössen.
Des restes humains à l'état de squelettes, fréquemment désarticulés, ont été découverts dans des fosses sur de nombreux terrassements du Michelsberg.
La colonie MK d'Aue (Saxe) a délivré huit fosses, six contenant un seul individu et deux en contenant plusieurs. Le profil d'âge des personnes enterrées est très étonnant, car il est limité aux enfants de moins de sept ans et aux adultes de plus de cinquante ans (un âge considérable en Europe néolithique). En d'autres termes, les êtres humains en âge de dominer la vie sociale et économique de la communauté sont absents des sépultures. Il a été suggéré que leurs corps n'ont peut-être pas reçu d'enterrement formel, mais ont été éliminés par excarnation, auquel cas les restes de squelettes provenant de fosses à ordures peuvent être le résultat d'une telle activité.
La même hypothèse peut s'appliquer aux ossements humains trouvés dans les remplissages des fossés d'enceinte autour des établissements du Michelsberg. Il a également été suggéré que des restes partiellement articulés trouvés dans de tels fossés pourraient indiquer que des tombes ont été placées sur les surfaces adjacentes à ceux-ci et qu'ils ont ensuite été emportés par l'érosion.
Parfois, les fosses contiennent des dépôts plus structurés d'os humains, comme des squelettes d'adultes entourés de ceux d'enfants. De telles sépultures sont probablement liées au domaine cultuel ou au rituel, tout comme les dépôts d'offrandes dans certaines fosses, en particulier dans les colonies d'Aue et de Scheelkopf où les fosses contenaient notamment des vases soigneusement placés et des cornes d'aurochs. Ces dernières avaient été soigneusement séparées des crânes, reflétant peut-être une signification symbolique particulière attribuée à cet animal.
Un aspect jusqu'ici inconnu de la pratique funéraire du Michelsberg est suggéré par la découverte en 2004 de sépultures du MK dans la grotte de Blätterhof près de Hagen, en Westphalie où des individus de tout âges semblent être représentés.
Un enterrement inhabituel a été découvert à Rosheim, dans le Bas-Rhin, en France. Ici, la fosse contenait les restes d'une femme adulte accroupie, les jambes appuyées contre une pierre. Elle semble avoir été placée, avec de la poterie et des os, dans un empaquetage soigné fait de mottes d'argile. Sa mort a été causée par un impact contondant sur son crâne.
Le Michelsberg en Belgique
De nombreux sites de la culture de Michelsberg ont été découverts en Belgique dont :
À Spiennes 
Article détaillé : Minières néolithiques de silex de Spiennes.
Les populations du Michelsberg sont à l'origine de l'exploitation des mines de silex de Spiennes, en Belgique. Ces minières de Spiennes, situées en Hainaut, sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2000.
À Chaumont-Gistoux
À Chaumont-Gistoux, dans le Brabant wallon, un important site du Michelsberg a été découvert en 1965, au lieu-dit « Les Bruyères ». Le site, d'une superficie de quelque 12 ha, est situé sur un promontoire sablonneux en forme de patte d'oie et présente un dispositif d'enceinte établi en arc de cercle dont seule la partie orientale a été préservée. Un fossé de 5 m de large et profond de 2 m entoure une levée de terre d'une hauteur de 2,5 m de haut et large de quelque 12 mètres. Les fouilles du site ont permis la récolte d'un matériel comprenant des silex taillés et de nombreux tessons de céramique13. Un local aménagé entretenu par des passionnés du cercle d'histoire local présente quelques pièces et des documents didactiques.
Autres occupations du site
•    Quelques tombes de forme oblongue datant du Mésolithique (VIIe et VIIIe millénaire AEC) sont également visibles à proximité du site.
•    À proximité immédiate, se dressent encore les restes de deux tombelles à enceinte, sorte de tumuli, datant de l'Âge du bronze ancien et moyen et liées à la culture de Hilversum (2000 à 1200 AEC).
À Boitsfort[modifier | modifier le code]
Dans la commune bruxelloise de Boitsfort, des restes de fortifications datant du Michelsberg ont été mises au jour dans la forêt de Soignes14. Cependant ce site a été saccagé en 1989 par de lourds engins de débardage15.
Autres localités[modifier | modifier le code]
en province du Brabant wallon
•    Au lieu-dit Paudure à Braine-l'Alleud
•    Au Mont-a-Henry à Ittre
•    L'enceinte du Chêne au Raux Orp-Jauche/Énines
•    À Grez-Doiceau, Nil-Saint-Vincent, Nil-Saint-Martin, Nivelles, Ophain
en province du Brabant flamand
•    La ferme Saint Anne à Rhode-Saint-Genèse16
en province de province de Liège
•    Le trou de la Heid à Comblain-au-Pont17
•    Pont-de-Bonne, le Rocher du Vieux-Château à Modave18
en province de Hainaut
•    Les fossés à palissades de Thieusies
•    Le gué du Plantin à Neufvilles19, site occupé de 4320 à 4000 av. J.-C.
•    À Blicquy
en province de Namur
•    L'abri des Autours à Dinant

Le Michelsberg en France
•    Au lieu-dit « Le Haut des Nachères » à Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne, région Île-de-France), un site où les vestiges d'une enceinte datée du Néolithique moyen, associée à des poteries de type Chasséen et de type Michelsberg, ont été excavées en 1970.
•    Au site des falaises de Prépoux à Villeneuve-la-Guyard (au nord du département de l'Yonne, unité géographique du bassin Parisien), deux camps appartiennent à la culture Chasséo-Michelsberg (groupe de Noyen).
•    À Carvin (Pas-de-Calais), les vestiges exceptionnels d’une enceinte fortifiée néolithique ont été découverts en 2008.

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M​​​​​​​airy, cruche à suspen​​​​​​​sion présentée au musée de l'Ardenne à Charleville-Mézières.​​​​​​​

Sa chronologie détaillée, basée sur les vestiges de poterie, a été proposée dans les années 1960 par l'archéologue et préhistorien allemand Jens Lüning. Son aire géographique couvrait une grande partie du bassin rhénan : l'ouest de l'Allemagne, le sud des Pays-Bas, la Belgique et les franges nord-est de la France.

Les poteries typiques de cette culture présentent des formes probablement héritées des traditions céramiques d'Europe septentrionale. Les objets en cuivre sont très rares et le mégalithisme funéraire absent.
•    Mairy dans les Ardennes.
•    En Lorraine, à Arnaville, Bayonville-sur-Mad, Novéant-sur-Moselle.
La fouille du site de Gougenheim en Alsace a permis de mettre au jour 30 fosses circulaires contenant 46 individus entre 4 100 et 3 500 av. J.-C.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_de_Michelsberg

Culture Wartberg vers 3800 et 3500 av. JC.

Le Néolithique Final est caractérisé archéologiquement par une forte diversification régionale. Une des unités occidentales qui émerge au début du Néolithique Final est la culture de Wartberg qui s'étend de 3500 à 2800 av. JC. dans l'ouest de l'Allemagne Centrale. Elle est issue de la culture de Michelsberg qui la précède entre 3800 et 3500 av. JC.

Elle est connue pour son architecture mégalithique qui ressemble aux monuments de Bretagne et du Bassin Parisien.

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Culture campaniforme vers 2900 av. J.-C. à 1900 av. J.-C.

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‟Une étude génétique publiée en 2018 portant sur l'ensemble du génome de 400 Européens néolithiques, de l'âge du cuivre et de l'âge du bronze, dont 226 individus associés à des artefacts du complexe de la culture campaniforme confirme certaines hypothèses précédentes en faveur d'une diffusion culturelle de ces techniques tout en les corrigeant. Les auteurs de l'étude affirment avoir détecté une affinité génétique limitée entre les individus associés au complexe de la culture campaniforme en Ibérie et en Europe centrale, et donc avoir exclu la migration comme un mécanisme important de propagation entre ces deux régions. Ils insistent néanmoins sur le fait que la migration a joué un rôle clé dans la diffusion de la culture campaniforme. C'est en Grande-Bretagne que l'étude documente ce phénomène le plus clairement, région où la propagation du complexe campaniforme a introduit des niveaux élevés d'ascendance liée à la steppe pontique et est associée au remplacement d'environ 90 % du patrimoine génétique existant en quelques centaines d'années, se faisant le prolongement de l'expansion vers l'ouest qui avait amené l'ascendance liée à la steppe en Europe centrale et du nord au cours des siècles précédents. L'intégration de nouveaux échantillons montre que parmi les 32 génomes de la péninsule Ibérique, 8 individus possèdent une part importante d'ascendance issue des steppes, confirmation que dès le campaniforme cette population issue des steppes, arrive dans ces régions. L'haplogroupe dominant parmi les individus étudiés est R1b-L151 (84 %) associé à l'ascendance liée à la steppe pontique. Ces individus appartiennent tous sauf un au sous-clade R1b-P312 suggérant que ce clade qui est dominant aujourd'hui en Europe occidentale s'est diffusé avec la culture campaniforme.

En 2018, une étude a montré que la mucoviscidose a été répandue en Europe par ces populations car cette maladie génétique offrait un avantage sélectif en conférant à ces éleveurs consommateurs de lait une meilleure tolérance au choléra.

En 2021, une étude portant plus spécifiquement sur la Bohême montre une variation du chromosome Y complètement non chevauchante entre les populations de la culture de la céramique cordée tardive et celles des sites de la culture campaniforme partiellement contemporains, indiquant un degré élevé d'isolement du côté paternel entre ces deux groupes, même lorsqu'ils sont trouvés sur le même site (par exemple, à Vliněves). Tous les individus de la culture campaniforme examinés dans cette étude appartiennent à l'haplogroupe R1b-P312. La majorité de ces individus font partie du sous-clade R1b-L2 à l'inverse des Campaniformes de Grande Bretagne qui sont à majorité du sous-clade R1b-L21, ce qui signifie que les Campaniformes de Grande-Bretagne et de Bohême ne sont pas descendants les uns des autres mais ont plutôt évolué en parallèle à partir d'une population ancestrale commune. Les chercheurs de cette étude supposent que cette population ancestrale a vécu entre les deux régions peut-être au bord du Rhin avant de migrer à la fois vers l'est et vers l'ouest.„

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_campaniforme

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La culture campaniforme, ou simplement le Campaniforme (en anglais Bell-Beaker culture, en allemand Glockenbecherkultur), est une culture qui se développa en Europe approximativement au cours du IIIe millénaire avant notre ère, couvrant l'Énéolithique et une partie du Bronze ancien européen. Elle doit son nom aux gobelets céramiques en forme typique de cloche retrouvés dans les sépultures.

L'origine et la diffusion de la culture campaniforme demeurent un phénomène fort complexe en raison de son développement dans l'espace et dans le temps. Néanmoins, les analyses génétiques des années 2010 semblent montrer une origine unique de la culture campaniforme à l'est de l'Europe centrale dans une population issue des migrations de la culture Yamna. Cette culture se diffuse ensuite dans toute l'Europe centrale et occidentale par migration importante de populations.

Les vêtements en laine font leur apparition

‟A cette période un changement dans la confection de vêtements en laine tissés maintenus ensemble par des boutons et des épingles, contrairement à l'utilisation antérieure de vêtements en cuir et en fibres végétales.

Coté tissage : Deux techniques.
Les tissus sont réalisés sur des métiers à tisser verticaux constitué de montant en bois. Les fils de chaîne verticaux sont tendus avec des poids en terre cuite et ils sont séparés en deux nappes par une barre de lisse horizontale en bois. Dans les habitats néolithiques, les pesons alignés sont souvent les seuls témoignages d’un métier à tisser disparu. Ces métiers sont très simples et permettent de réaliser des toiles 1/1 en faisant passer plusieurs fils de trame à intervalles réguliers et dessiner des lignes horizontales. Ce travail peut être aussi réalisé sur les fils de chaîne pour obtenir le même effet et réaliser des rectangles. Quant aux bordures, elles sont réalisées avec une couture ou une frange constituée de fils enroulés puis fixés par un nœud à l’extrémité.

Une autre méthode ne nécessite pas systématiquement un métier. Il s’agit du « tissage cordé » où des cordelettes verticales forment une chaîne qui sera imbriquée dans les fils de trame. Elle est utilisée pour des tapis, des moyens de transport ou même des vêtements cordés. Cette technique, issue de la vannerie, est beaucoup plus ancienne puisqu’elle semble être déjà reconnue au Paléolithique Supérieur (vers -27 000 ans) sur les sites moldaves de Pavlov I et de Dolni-Vestonice II.„

Source : https://neolithiqueblog.wordpress.com/2017/07/08/fashion-week-au-neolithique/

Echanges contre la consanguinité

Déjà avec les Néandertaliens et les Cro-Magnons la consanginité était résolue par l'échange de partenaires provenant d'autres groupes (tribus) on pense que la femme était vouée à partir dans le groupe de l'homme qui sera son future compagnon, dans une étude génétique cette pratique ressort pour la fin du Néolithique et si l'on prend l'exemple de (la fille d'Egtved), retrouvé au Danemark et daté du début de l'âge du bronze, il apparait que les femmes sont encore amenées au changement de communautés.

D'autres intérêts comme les liens politiques ou culturels devaient être par la même occasion un renfort non négligable.

Parenté et organisation sociale

Une analyse interdisciplinaire portant sur deux cimetières de la culture campaniforme de la fin de l'âge du cuivre en Allemagne du Sud datés entre 2300 et 2150 av. J.-C. a permis de documenter la structure interne de parenté et de résidence et les principes d'organisation sociale de ces communautés locales. Bien que probablement monogames, ces populations pratiquaient l'exogamie, car six non-résidents sur huit sont des femmes. La diversité génétique maternelle est élevée avec 23 haplotypes mitochondriaux différents de 34 individus, alors que tous les mâles appartiennent à un seul haplogroupe du chromosome Y R1b-M269 (et lorsque la précision est possible, tous du sous-clade R1b-P312) sans aucune contribution détectable des chromosomes Y typiques des agriculteurs qui avaient été les seuls habitants de la région des centaines d'années auparavant. Cela prouve que la société est patrilocale, peut-être comme un moyen de protéger la propriété de la lignée masculine, tandis que le mariage avec des épouses provenant de nombreux endroits différents a sécurisé les réseaux sociaux et politiques et a empêché la consanguinité. L'étude indique également que les communautés pratiquaient une sélection donnant la priorité aux jeunes hommes qui reçoivent déjà depuis la naissance jusqu'à 14 ans une sépulture appropriée, les mineurs enterrés étaient dans tous les cas sauf un des garçons. Selon les auteurs de l'étude, ceci est vraisemblablement lié à l'échange d'enfants en famille d'accueil dans le cadre d'un système de parenté expansionniste qui est bien attesté par les groupes culturels indo-européens ultérieurs.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_campaniforme

Difusion culturel

Le phénomène campaniforme pourrait correspondre à diffusion de proche en proche, de populations voisines en populations voisines, à plus ou moins longue distance suivant des réseaux d'échanges déjà en place dès le Néolithique, comme ceux de l'ambre, de l'obsidienne ou du sel.
Les archéologues hollandais Lanting et Van der Waals ont tenté d'établir dans les années 1970 une relation entre la culture de la céramique rubané (cordée) et la céramique campaniforme. Ils ont ainsi établi un schéma de continuité entre les différents types de vases, grâce aux découvertes réalisées dans la vallée du Rhin, mais aussi remarqué des ressemblances dans les sépultures. Pour eux, les deux cultures auraient été contemporaines pendant quelque temps puis le campaniforme aurait progressivement remplacé la céramique rubané (cordée).
L. Walls a ainsi établi une chronologie relative grâce à la typologie des céramiques. Il distingue ainsi trois phases : celles des vases AOO (All Over Ornamented) et AOC (All Over Cord impressed) du Néolithique final, celles des gobelets maritimes ou internationaux, une phase de régionalisation et de complexification du Campaniforme. Par la suite, des archéologues (comme Laure Salanova) ne retiendront que deux grandes phases :
1.    une période où le Campaniforme est homogène dans toute l’Europe (dans sa forme, ses décors et sa couleur), les formes AOO et AOC, linéaires ou maritimes n'en étant que des variantes (en France, correspond au Campaniforme armoricain );
2.    une période où le Campaniforme est beaucoup plus varié autant dans la forme (coupes, écuelles ou pichets) que dans la couleur, plus vive, allant du brun au rouge (en France, correspond au Campaniforme provençal).

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_campaniforme

Hydronymie
Le fait que la culture campaniforme soit le seul phénomène archéologique de toute la préhistoire avec une étendue comparable à celle des noms de rivières de la moitié occidentale de l'Europe a conduit Peter Kitson à avancer que les populations de la culture campaniforme ont formé le vecteur de diffusion des noms de rivières « paléo-européen » alteuropäisch dans la plupart des pays d'Europe occidentale. Les fleuves dont la base est Arg- correspondraient exceptionnellement bien à cette distribution. Selon lui, le fait qu’il s’agisse d'une communauté parlant un seul langage peut être affirmé avec plus de confiance que dans la plupart des groupes identifiés par l'archéologie. L'une des données les plus solides semble être que le peuple britannique de culture campaniforme est originaire de la région Rhin-Elbe.

Kitson s'intéressant en particulier aux îles Britanniques montre en accord avec les travaux linguistiques classiques que les Celtes conservant la distinction originale entre certaines voyelles de l'indo-européen ne peuvent pas avoir été entièrement responsables de la diffusion des noms de rivières « paléo-européen » dans aucune région. il semblerait qu'en Espagne, en Gaule, en Grande-Bretagne et en Italie, où les seuls premiers Indo-Européens historiquement connus étaient des locuteurs de langues non nivelantes (non-levelling languages), que ceux-ci aient été précédés par des locuteurs de langues nivelantes historiquement inconnus. Cette hypothèse, requise par la linguistique, trouve un très bon corrélat archéologique avec les populations de la culture campaniforme.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_campaniforme

Article écrit par : Gérard Godmont et Françoise De Voeght

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